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CHOMPRE Pierre


 

L'exemplaire de la Marquise de Pompadour

en élégant maroquin du temps à ses armoiries.

 

 

CHOMPRE PIERRE.

"LE DICTIONNAIRE ABREGE DE LA FABLE, POUR L'INTELLIGENCE DES POETES, & LA CONNAISSANCE DES TABLEAUX & DES STATUES, DONT LES SUJETS SONT TIRES DE L'HISTOIRE POETIQUE".

1740, Paris, J. Desaint.

 

1 volume in-12° (148x88 mm) (dimensions pages 144x83 mm)

 

432 pp. (y compris titre et avertissement).

(A-S12)

Reliure armoriée de l'époque en maroquin olive. Encadrement de triple filet doré sur les plats. Dos lisse avec décorations et fleurons dorés et pièce de titre en maroquin rouge. Filet doré sur les coupes. Tranches dorées. Gardes de papier décoré.

 

Troisième édition.

Deux petits manques marginaux de papier au f. C5 (la p. sur Apollon), sans atteinte au texte. Habile et infime réfection sur la coiffe supérieure. Très bel exemplaire.

 

Provenance :

 

Exemplaire aux armoiries dorées de Jeanne-Antoinette Poisson (1721-1764), Marquise de Pompadour.

Pendant son long règne de favorite du Roi, Madame de Pompadour a presque tout pensé, inventé et fait pour distraire, amuser et conquérir le coeur de Louis XV. Elle a acheté des terrains, des hôtels particuliers, elle a bâti des châteaux et créé des domaines ; elle a dirigé l'aménagement de jardins féeriques, établi le riche ameublement et la somptueuse décoration de ces propriétés fabuleuses qui devaient être toujours de nouvelles et merveilleuses distractions pour le Roi ; elle a choisi les oeuvres d'art de l'antiquité, les sculptures et les peintures, en faisant de précises commandes directes aux meilleurs artistes du temps. Sans oublier les spectacles de théâtre des Petits Appartements et ses rôles d'actrice, elle s'est servi de la mythologie et des histoires du monde classique pour rappeler et célébrer, sous toute forme d'art, son amour pour le Roi.

Elle devait certainement consulter ce petit dictionnaire et y étudier la mythologie, les noms des dieux, des déesses, des nymphes et leurs histoires, remises en scène avec les magnifiques costumes de théâtre et les somptueuses décorations internes et externes de ses châteaux.

Seulement en évoquant la création du château de Bellevue, Pierre de Nolhac écrit "Partout à Bellevue, la main-d'oeuvre la plus chère a produit les oeuvres les plus parfaites. (...) Du haut au bas de ce logis, les grands décorateurs de Versailles et des maisons royales... ont sculpté dans le bois les attributs musicaux, amoureux ou champêtres... Brunetti a peint de scènes mythologiques l'escalier qui mène à la merveilleuse galerie, dont la marquise a inventé elle-même le dessin d'ensemble. (...) les feux de bronze doré et ciselé, dont un représentant Apollon et la Sybille, pour la chambre de madame, et un autre figurant l'Amour et Psyché, pour celle de sa Majesté...".

(P. de Nolhac, "Louis XV et Madame de Pompadour", s.d. (vers 1905), pp. 257-259)

 

Rare exemplaire en maroquin armorié de l'époque. Très probablement conservé par le Marquis de Martigny, frère cadet de Madame de Pompadour, et non inséré dans la vente aux enchères de 1765 des livres de la feue Marquise. Un autre exemplaire du Dictionnaire abrégé de la fable de Chompré, édition de 1745, en simple veau de l'époque, est en effet indiqué sous le n° 1455 du catalogue de vente.

 

(LCPCRELI-0008)

 

(Vendu)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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